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L'escrime

L'escrime est un sport de combat européen, dont seule la vertu martiale correspond aux arts martiaux asiatiques. Il s’agit de l’art de toucher un adversaire avec la pointe ou le tranchant (estoc et taille) d’une arme blanche sur les parties valables sans être touché.

On utilise trois types d'armes : l’épée, le sabre et le fleuret. Ces trois armes sont mixtes : épée féminine et masculine, fleuret féminin et masculin et sabre féminin et masculin. Les épreuves sont individuelles ou par équipes. Elles sont donc au nombre de douze.

L'escrime est l'un des très rares sports où le français est la langue officielle. Chaque pays utilise sa langue pour les compétitions nationales, mais dès que la compétition devient internationale, le français est obligatoire pour l’arbitrage. « En Garde ! Prêts ? Allez ! Halte ! ... ». L’arbitre dispose en plus d’un code de signe pour expliquer chaque phrase d’armes.

 

 

Les valeurs

 

  • Philosophiquement, le respect de l'autre et le courage sont des valeurs primordiales de l'escrime : les tireurs se saluent avant l'assaut, et puis une fois l'assaut terminé ils se remercient l'un l'autre et se serrent la main avant de se quitter. D'ailleurs si l'un des tireurs ne respecte pas cette règle (jette son masque, ne salue pas son adversaire...) il risque une exclusion pour toute la saison.

  • Intellectuellement, la maîtrise de soi est également à la base de ce sport. Lors d'un assaut, des qualités d'anticipation, d'élaboration d'un projet tactique de précision sont sollicitées en permanence.

  • Physiquement, l'escrime exige, et contribue à, une grande souplesse, l'acquisition de réflexes et une rapidité dans tous les mouvements. La coordination inter-segmentaire, une grande force statique et explosive au niveau des membres inférieurs associés à de l'endurance, font de l'escrime de compétition l'une des activités sportives les plus éprouvantes.

L'escrime contribue à développer et renforcer ces valeurs, dans une harmonie du corps et de l'esprit.

 

 

Les armes

 

Le fleuret

 

Le fleuret est une arme d'estoc, c'est à dire une arme dont les touches sont portées entièrement avec la pointe. Sa lame est flexible et mince de section rectangulaire. Conçu comme arme de pratique au 17eme siècle il est aujourd'hui primairement utilisé dans le sport de l'escrime. Une autre application est l'escrime artistique.

 

 

 

   

 

 Poids maximal500 g17.6 oz

 Longueur totale maximale110 cm3 ft 7 in

 Longueur maximale de la lame90 cm2 ft 11.5 in

 Diamètre habituel de la coquille9,5 cm3.7 in

 Diamètre maximal de la coquille12 cm4.7 in

 

 

Il y a trois types de poignées: la poignée française, avec une poignée pleine, légèrement courbée et la poignée italienne avec une barre transversale environ 5 cm derrière la coquille et une courroie qui lie l'arme au poignet. La poignée italienne fournit une poignée légèrement plus forte, tandis que la française donne une plus grande liberté d'action aux doigts et au poignet. La troisième forme est la poignée orthopédique qui est tenue comme un pistolet (c'est la poignée la plus utilisée de nos jours).

Pour le fleuret électrique, le contact ne s'établit que lors d'une pression supérieure à 500 g. De plus, 15 cm de la lame (sous la pointe) ainsi que la poignée doivent être isolés.

 

Les règles

La surface dite "valable" - celle où les touches sont considérées comme bonnes - exclut les bras, les jambes et la tête. Seul le tronc (et le dos bien entendu) est valable. La surface valable pour homme et pour femme a été la même depuis 1960.

L'escrimeur qui attaque le premier (c.-à-d. qui allonge en premier son bras armé) a raison. L'adversaire est forcé de faire une des nombreuses parades (prime, seconde, tierce,...) pour éviter d'être touché. A ce moment il peut essayer de porter une touche en faisant une riposte. C'est alors au tour du premier attaquant de faire une parade suivie d'une contre-riposte. Le jeu continue ainsi jusqu'à ce que l'un des deux tireurs touche. Bien entendu, l'escrimeur peut aussi renoncer à faire une parade sur une attaque adverse en effectuant p. ex. un arrêt. Il exécute ainsi une "action fausse" et pour se voir accorder la touche, il doit éviter d'être touché même "non valable", car la touche de l'attaquant annulerait automatiquement la sienne.

 

 

L'épée

 

Comme le fleuret, l'épée est une arme d'estoc, c.-à-d. que la touche est portée exclusivement avec la pointe.
 

L'épée a été développée au 19e siècle pour l'usage dans l'entraînement et dans les compétitions. Dans les premières compétitions, les escrimeurs ont utilisé des épées de duel émoussées et ont essayé de poser une seule touche sur n'importe quelle partie du corps de l'opposant, sans respect pour les conventions de restrictions de la surface valable et du droit de passage à l'attaque. Le nombre de touches requises pour gagner un match a été élevé à trois en 1932, puis à cinq en 1955, mais les autres règles sont restées pour la plupart les mêmes.

 

 

 

Poids maximal770 g27.16 oz

Longueur totale maximale110 cm3 ft 7 in

Longueur maximale de la lame90 cm2 ft 11.5 in

Diamètre de la coquille13 cm5.1 in

 


 

 

La lame est assez rigide, de section triangulaire. La coquille est circulaire, en forme de bol, semblable à celle du fleuret mais légèrement plus grande (pour éviter d'être touché à la main).

Il existe la poignée orthopédique qui permet de tenir l'arme plus fermement et la poignée droite, qui présente l'avantage qu'on peut la tenir au bout en gagnant ainsi une dizaine de centimètres d'envergure.

La pression sur la pointe pour allumer la lampe qui marque la touche est de 750 g pour l'épée.

 

Les règles

La surface valable à l'épée, ce sont toutes les parties du corps, de la tête (du masque) au bout des orteils en passant par les bras, le tronc et les jambes.

Les règles de l'épée sont bien différentes de celles du fleuret. Il s'agit d'une arme non conventionnelle. Celui qui touche le premier marque le point, qu'importe qu'il ait attaqué ou non. Les tireurs ne sont pas obligés de parer les attaques, mais l'essentiel est de toucher en évitant d'être touché auparavant. Si deux épéistes touchent en même temps, la touche est déclarée "double", et chacun marque un point. Il faut cependant que les deux touches s'effectuent dans un intervalle de temps de 1/25e de seconde.

 

 

Le sabre

 

Le sabre est une épée militaire lourde avec un long bord tranchant et, souvent, la lame incurvée, étant dérivé d'une épée hongroise de cavalerie amenée de l'Orient au 18e siècle; c'est aussi une arme légère d'escrime développée en Italie au cours du 19e siècle pour le duel. Le sabre militaire a été relégué à un rôle cérémonial au 20e siècle, alors que le sabre d'escrime est devenu une des armes standard du sport.

 

 

Poids maximal500 g17.5 oz

Longueur totale maximale105 cm3 ft 5 in

Longueur maximale de la lame88 cm2 ft 11 in

Hauteur de la coquille15 cm5.9 in

 


 

 

 

Le sabre d'escrime moderne n'est pas plus lourd qu'un fleuret, mais un peu plus court. La lame est en forme de V, avec des tranchants le long de son avant entier et environ d'un tiers le long de son dos à partir de la pointe. Elle est rigide sur ses tranchants mais flexible de ses côtés plats. La coqille est recourbée vers le pommeau, protégeant ainsi les doigts.

 

Les règles

La surface valable comporte toute la partie du corps située au-dessus de la ligne horizontale passant par les sommets des plis formés par les cuisses et par le tronc du tireur dans la position de garde, c.-à-d. le tronc, les bras et la tête.

Des touches avec les parties tranchantes de la lame ainsi que ceux avec la pointe sont comptés. Le comptage électronique est devenu le standard en 1992.

Les règles du sabre sont semblables à celles du fleuret, c.-à-d. le premier qui part à l'attaque a raison. L'adversaire doit d'abord écarter le fer adverse avant de pouvoir exécuter sa riposte. Contrairement à l'épée et au fleuret, la flèche et la passe-en-avant ou en-arrière ne sont pas permises et le sabreur doit se contenter de marches suivies d'une fente.

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